Débriefing synthétique des actions / Juin 2008

OPA
Communication sur le projet OPA auprès des journalistes rencontrés dans le cadre de l’intervention Interim chez Arte.
Rédaction du bilan intermédiaire OPA et de mes actions depuis le lancement du projet en août 2007.
Présentation du bilan intermédiaire au bureau du Faubourg-Syndicat Potentiel.
Renouvellement du contrat pour six mois.

Débriefing synthétique des actions / Mai 2008

OPA
Mise en ligne du premier article du groupe de réflexion : texte inédit de Paul Ardenne.
Envoi des deux premières conventions d’immersion signées à la Région Alsace.
Newsletter OPA N°2.
Début des restitutions sur le blog OPA : Julie Vayssière, Marie Bouts et Catherine Gier.
Déplacement à Rennes pour aller voir la biennale de Rennes, exposition autour des relations art-travail.
Rendez-vous avec Paul Ardenne à Paris.
Mise en ligne du texte d’Hélène Mugnier, membre du groupe de réflexion, sur le blog.
Ecriture et négociation du contrat Interim-Arte-Syndicat Potentiel.
Recherche d’assurances pour les artistes en immersion (artistes Interim et OPA).
Mise à jour du fichier des entreprises à contacter avec toutes les pistes suggérées par les contacts proches, journalistes et professionnels.

Syndicat Potentiel
Rendez-vous avec Isabelle Le Normand à Mains d’Œuvres pour faire le point sur le projet d’exposition.
Evolution de son projet vers l’idée de propositions « virus ».
Proposition d’une conférence et d’un workshop OPA pendant l’exposition Mieux vaut être un virus que de tomber malade.

dernier

8-8-08

Même si ça fait maintenant presque deux mois que nous avons démonté ce que nous avons fait à ARTE (nous = Interim-équipe d’artistes), le projet n’est pas fini pour autant – du moins en ce qui me concerne (fini dans le sens où toutes les questions que le projet DISPERSION CONTRÔLEE m’a posées seraient résolues).

 

Plus le temps passe et plus il me semble complexe d’en parler par un simple compte-rendu ou par un archivage méthodique des traces (nous avons pris plus de 7000 photos, me semble-t-il).

 

Peut-être que je peux déjà séparer les questions que je me pose en trois groupes :

 

1. Les questions relatives aux formes du travail DISPERSION CONTRÔLEE [une semaine de ruche en réseau].

-> Comment le projet global dépasse l’idée d’une simple somme de projets individuels et de projets collectifs

 

Dispersion contrôlée EST DIFFERENT DE : 1projet individuel + 1projet individuel + 1projet individuel + 1projet individuel + 1projet individuel + 1projet individuel + 1projet individuel + 1projet individuel + 1 projet collectif + 1 projet collectif + 1 projet collectif + etc.

 

2. Les questions relatives aux manières de travailler en équipe (dynamiques, structures, modes d’action et de dialogue)

-> Comment rendre compte de l’énergie qui nous a animés pendant deux semaines ?

-> Comment expliquer que l’énergie que je suis personnellement capable de déployer m’a semblée être décuplée, modifiée, altérée par le fait de travailler en équipe ?

-> Comment rendre compte des nuances de cette énergie (parfois dans la jubilation, parfois dans l’agressivité, parfois dans l’hystérie, parfois dans un élan calme et soutenu, etc.)

-> Comment rendre compte de ces moments où la surenchère d’idées, l’échafaudage d’un projet à plusieurs rend inopérante la notion d’auteur individuel ?

-> comment rendre compte du partage des tâches (à mon avis une mixité entre structure horizontale et structure verticale) ?

-> comment rendre compte des pensées que nous exprimons par la parole (pendant les réunions ou pendant les rencontres plus informelles) et celles que nous exprimons par la forme (c’est quoi, la place de l’instinct, dans tout ça ?).

 

Quelle est la dimension invisible de Dispersion Contrôlée ?

(Et pour moi cette question est la question centrale pour réussir un DVD compte-rendu qui soit autre chose qu’une énumération de projets individuels et collectifs)

 

3. Les questions relatives à notre implantation dans ARTE

-> Avons-nous travaillé en interaction ou en juxtaposition ?

-> Qu’est-ce que c’est que deux équipes travaillant, dans les mêmes locaux, à la production de deux formes différentes ?

-> une série de questions assez complexes concernant l’élitisme et l’aspect possiblement démocratique de l’art

- Est-ce que c’est important que le plus grand nombre comprenne ce que je fais ?

- Quelles portes avons-nous véritablement ouvert pour provoquer un dialogue auprès du personnel d’Arte ? Est-il important que ce soit l’art qui ouvre ces portes ? Etions-nous vraiment intéressés par un dialogue ?

-> Quelle image gardent les salariés de notre proposition – sachant que ce n’est, il me semble, qu’après notre départ que l’on peut s’en faire une idée complète (après ce démontage express, qui fait partie de l’œuvre, à mon avis, dans le sens où il rend évident le fait que nous n’avons pas travaillé pour réaliser des formes d’où nous nous serions ensuite absentés).

 

 

 

Tout ça, ce ne sont que des fragments de pensées.

Je n’ai répondu à aucune de ces questions.

Elle ne rendent pas compte de ce qu’est DISPERSION CONTRÔLEE justement parce que je ne sais pas comment en rendre compte. Il me semble que plus nous chercherons à être dans la trace, plus nous serons loin.

Je me demande s’il ne faut pas chercher une manière de montrer AUTRE qu’un fil linéaire qui déroule des projets et  des photos.

 

 

 

 

 

 

fin de la troisième semaine

LA CRISE du dessin

- leur taille (très petite) par rapport à celle des bâtiments d’arte

- leur taille en soi (me sentir enfermée dans le format petit)

- le risque de l’esthétisme / formalisme

- la maîtrise de l’outil devient un obstacle

Même si j’ai exploré des formes que je ne connaissais pas ou que je n’expérimentais pas jusque-là (en partie)

Même si j’assume de travailler dans le sens d’une « beauté » -  - - - - -

- - - - - J’ai « trop » dessiné cet hiver : en novembre, je suis passé à la plume et au grand format pour être déroutée, mais j’ai apprivoisé l’ensemble.

JE VAIS OU MAINTENANT ?

Par contre, je commence – à force d’entretiens – à avoir une vision particulière d’ARTE, qu’il me semble que je n’arrive pas encore à exprimer. Pour ça, il faudrait que je récupère le côté

CARTOGRAPHIQUE de mon travail.

J’ai besoin d’une PAUSE – sans rien faire de mes mains, de ma tête, que la chose se travaille à l’intérieur de moi sans que je la cherche (comme les choses se travaillent parfois en dormant, comme le bois travaille, se déforme) pour filtrer, macérer, décanter… MAIS LE TEMPS EST COURT

la semaine dense

LUNDI
Cahors - Paris
Panne de locomotive, une heure de retard, sept heures de lecture. Le langage est une rhapsodie, disait Leibniz dans mon rêve. La musique est une mathématique occulte, dit le même Leibniz dans mon livre.

Guillaume (nous nous sommes connus parait-il quand nous avions deux ans) travaille en mathématique fondamentale sur les particularités locales dans un ensemble.
J’ai envie de lui dire que moi aussi (je n’ose pas).

Je me demande quelles portes je peux ouvrir si je prête attention au hasard.

Je pense aux guerriers des steppes : leurs pieds sont enracinés dans la terre, le ciel caresse leur dos.

NUIT
profonde

MARDI
Paris – Strasbourg
Lou, chez qui je vis en ce moment, est dans le même train que moi - mais je ne le sais pas (elle non plus).

Les intermittents de théma fêtent au champagne la fin de leurs quinze ans d’intermittence chez arte. Ils sont mécontents : ils retrouvent leur statut dans toute sa réalité (la non permanence des choses).

Je suis submergée par l’information : je ne peux pas fixer la non permanence des choses.

Chez Catherine, le temps tourne à l’envers pour 100% des invités (3). Printemps hiver automne été.

NUIT
Boueuse (muddy night).
Je rêve d’un dessin en particulier (et des restitutions – ici présentes).
Travailler en dormant est toujours étrange (et ça m’arrive souvent).

MERCREDI
Le matin, les choses viennent sans que je les décide. Est-ce que « ce qui crée » est à l’extérieur ou à l’intérieur de moi ? Est-ce que je suis auteur ou canal ?

L’après-midi, j’essaye de réaliser le dessin de mon rêve. Je le recommence plusieurs fois. C’est long. Pour avoir du sens, le dessin doit être l’image, il ne peut pas être la copie de l’image (celle que j’ai dans la tête).

Je suis submergée par l’information : je ne peux pas fixer à nouveau ce que j’ai déjà fixé la nuit.

NUIT

Grise

Virus trojan réparé en plusieurs phases insomniaques. Une certaine addiction à l’ordinateur et au courrier virtuel. Dans la chambre d’à côté, Lou, chez qui je vis, a des insomnies en contrepoint (elle dort / je suis éveillée, elle est éveillée / je dors).

JEUDI
Le dessin en question, à force de le chercher, vient à moi.
Je fais deux entretiens à la suite (une première dans ma vie) : épuisant.

NUIT
A venir
Je voudrais rêver : ça me porte, à chaque fois.

VENDREDI
Voir D pour un tableau magnétique.
Tout ce qui ne concerne pas la matière même de mon travail me bouffe du temps.
Dessiner = prendre du recul. Prendre du recul sur ce recul me dissocie et me disperse, me projette à l’extérieur de ma matière.

Faire six heures de train.

Débriefing synthétique des actions / Avril 2008

OPA
Négociation des contrats d’immersion avec Arte et Gstudio.
Actualisations du blog (visuels et textes présentant les partenaires).
Formation à l’utilisation du blog de Julie Vayssière et Marie Bouts.
Accompagnement de l’immersion de Julie Vayssière chez Gstudio (une semaine).
Courrier Région Alsace présentant les évolutions du projet, les deux premières immersions et annonçant l’envoi des conventions signées.
Relance des membres du groupe de réflexion pour écriture d’un article à paraître sur le blog.
Accrochage des tableaux d’affichage OPA avec l’aide de Delphine Rigaud et Jean-François Mugnier.

Débriefing synthétique des actions / Mars 2008

OPA
Mise en place du blog (arborescence, écriture des contenus, recherche de pluggins, mise en ligne des contenus textes et images) en collaboration avec Jean-François Mugnier.
Rédaction des modèles de conventions : convention d’immersion et convention de mécénat.
Présentation du projet à Michel Samuel-Weiss (adjoint à la culture, ville de Mulhouse)
Négociation et mise en place des deux premières conventions entre Julie Vayssière & Gstudio et Marie Bouts & Arte GEIE.
Mise en place d’un partenariat entre Arte, Interim et le Syndicat Potentiel.
Relance des entreprises qui se sont montrées intéressées, ont validé ou ont été destinataires d’un dossier (par mail et/ou courrier).

Syndicat Potentiel
Préparation et contribution accrochage exposition Précaritas.
Réalisation de mon Bilan d’Exploitation Précaritas.
Mise à jour de mes Restitutions Précaritas fin 2007.
Présentation Bilan d’Exploitation et vidéo Diagnostic dans l’expo Précaritas.

Débriefing synthétique des actions / Février 2008

OPA
Démarchage des entreprises (appels téléphoniques systématiques, envois de mails, de courriers pour certains, relance, etc.)
Recherche d’un logiciel d’envoi de Newsletter et d’édition HTML. Apprentissage de l’outil.
Envoi de la Newsletter OPA N°1.
Présentation du projet OPA : conférence à Economie 0, La Ménagerie de Verre, Paris.

Syndicat Potentiel
Prise d’un rendez-vous à Mains d’Œuvres avec la nouvelle responsable de la programmation Arts visuels.
Présentation du projet d’exposition Précaritas.
Réflexion pour associer Précaritas et son projet de monter une exposition collective autour du thème art et travail fin 2008.

Débriefing synthétique des actions / Janvier 2008

OPA
Début du contrat à durée déterminée de six mois pour la mise en œuvre d’OPA.
Démarchage des entreprises (appels téléphoniques systématiques, envois de mails, de courriers pour certains, relance, etc.)

Débriefing synthétique des actions / Décembre 2007

OPA
Constitution du groupe de réflexion (suite).
Activation de la demande de rescrit auprès des Impôts .
Début du démarchage des entreprises.