BILAN OPA : DEVELOPPEMENT DES RESEAUX PROFESSIONNELS ET INSTITUTIONNELS

Les réseaux professionnels et institutionnels contactés

Dans le cadre de la recherche tant de subventions que de partenariats afin d’asseoir la démarche et d’augmenter les possibilités d’immersions d’artistes en entreprise, le projet a été présenté à 12 partenaires publics ou réseaux d’entreprises (Admical, CCI Du Bas-Rhin, CCI Sud Alsace,Conseil Général du Bas-Rhin, DRAC Alsace - Ministère de la Culture, Medef du Bas-Rhin, Mission Mécénat - Ministère de la Culture, Ordre Des Experts Comptables, Région Alsace, Société Industrielle de Mulhouse, Ville de Mulhouse,Ville de Strasbourg).

La constitution du groupe de réflexion

Afin de soutenir le projet, le faire connaitre dans les réseaux professionnels et de créer un observatoire de la démarche en cours, j’ai contacté 22 professionnels du monde de l’art ou du monde économique afin de constituer un groupe de réflexion.

Sur les 22 personnes contactées, 14 ont accepté de s’inscrire dans le groupe de réflexion.

BILAN OPA : DIFFICULTES, REPONSES ET POINTS POSITIFS

Les difficultés rencontrées

Lorsque j’ai pu décrocher des entretiens avec certains de mes prospects, j’ai constaté plusieurs difficultés :
. la première est la méconnaissance de la plupart de mes interlocuteurs des formes de création contemporaine autres que la peinture ou la sculpture quand les artistes que je leur proposai d’accueillir utilisent aussi et principalement les outils que sont la vidéo, la performance, les dispositifs participatifs ou les installations ;
. la deuxième consiste à accepter d’accueillir un artiste pour une carte blanche, sans avoir une idée précise au départ de ses éventuelles réalisations ;
. la troisième est la perception d’un sentiment de déception chez certains de ne pas avoir au terme de notre entretien une piste concrète de réalisation au sein de leur entreprise et aussi la perception que de devoir prendre un nouveau rendez-vous pour rencontrer un/des artistes était un nouvel effort à fournir, une étape en trop ;
. la quatrième a été le retour souvent positif, enthousiaste pour ce qui a été perçu comme un projet intéressant, innovant, mais « pas possible » dans l’entreprise de mon interlocuteur avec la suggestion d’aller voir d’autres entreprises « plus adaptées » (plus petites, plus grandes, plutôt des PME, plutôt dans un autre secteur…) ;
. la dernière a été la difficulté à obtenir des réponses claires et définitives de certains interlocuteurs.

Un sentiment général donc d’intérêt pour la proposition mais d’une sorte d’attentisme : « que d’autres se lancent en premier, nous attendons pour voir avant de nous engager. »

Les actions menées en réponse à ces difficultés

Ces premiers constats faits fin février, toute mon énergie a été portée sur le fait de rendre l’action OPA concrète :

. finalisation du blog, mise en ligne des contenus du projet, des bios des membres du groupe de réflexion, et de diaporamas présentant les réalisations des artistes.
. mise en place d’immersions pour alimenter le blog de restitutions et avoir des exemples concrets à montrer à mes interlocuteurs : mise en place d’une immersion en partenariat avec Gstudio, mise en place d’une immersion en partenariat avec le Comité d’Entreprise d’Arte et Arte GEIE.
. proposition aux artistes impliqués dans le projet d’entreprendre un démarchage actif auprès d’entreprises dont le secteur d’activité les inspire particulièrement avec transmission de la méthodologie d’entrée en relation avec d’éventuels commanditaires.

Suite au bilan intermédiaire produit fin juin, des actions ont été menées sur plusieurs points :

Augmentation de la visibilité du projet, opération de communication, amélioration de la lisibilité du blog :
· Edition et diffusion d’un flyer A5 présentant le programme OPA (distribution sur Strasbourg et envoi en France dans les lieux de diffusion artistique ainsi qu’à l’ensemble des réseaux et personnes contactées dans le cadre du groupe de réflexion).
· Mise à jour du blog OPA : Mise en ligne des restitutions hebdomadaires de tous les artistes en immersion. Rédaction d’une page d’accueil statique ciblée vers les entreprises et organisations pour que le blog soit immédiatement lisible.
· Installation des tableaux d’affichage OPA au Syndicat Potentiel (mise en place des lettrages, affichage du 4 pages, accrochage des tableaux blancs).
· Conférence à Mains d’Œuvres, lieu pour l’imagination artistique et citoyenne à Saint-Ouen, 5 octobre 2008.

Adaptation de la méthodologie d’approche des entreprises lors du démarchage :
· Mise à jour de la plaquette OPA pour offrir un cadre contractuel plus souple aux entreprises (durée d’immersion ajustable en fonction de l’artiste et de l’entreprise, pas de minimum de participation au titre du mécénat…).
· Tentatives de plusieurs stratégies de présentation du projet lors des rendez-vous (appui sur le concret réalisé en entreprise et au sein d’organisations par un ou des membres de l’équipe-projet, « quitte ou double » : présentation exhaustive et argumentée en fonction du secteur d’activité d’un seul artiste).

Création d’un événement à destination des acteurs du monde de l’art et de l’entreprise autour de la rencontre de leurs activités :
· Organisation de 3 journées de rencontres-discussions du 16 au 18 octobre 2008 autour des immersions réalisées dans le cadre d’OPA mais aussi d’autres expériences exemplaires (résidence de Marie Reinert aux Archives départementales d’Ille et Vilaine dans le cadre des Ateliers de Rennes et intervention d’Interim-équipe d’artistes au sein d’ARTE GEIE).
Objectifs : présenter les actions réalisées aux prospects, propager la démarche et générer une réflexion collective destinée à être partagée avec l’ensemble des acteurs intéressés par cette problématique.
· Communication sur les rencontres-discussions auprès d’un fichier de 480 contacts : presse locale, régionale, nationale et internet ainsi qu’acteurs identifiés du monde de l’art et de l’économie (institutions culturelles et économiques, personnes relais, membres du groupe de réflexion, ensemble des entreprises contactées…).

Elargissement de la démarche :
· Organisation d’un atelier-formation le 17 octobre 2008 destiné à tout artiste plasticien souhaitant engager des projets en relation avec l’entreprise (faisabilité, conseils, partage d’expériences). Animation de l’atelier en partenariat avec Hélène Mugnier (consultante Art & Entreprise) en présence de Clément Bastien (jeune chercheur en sciences politiques, auteur d’une étude sur la prise en compte de la démarche artistique par le chef d’entreprise et l’entreprise elle-même).

Les succès rencontrés

· Mise en place de 3 conventions d’immersion sur l’année.
· Signature de 2 conventions de mécénat (mécénat numéraire et mécénat de compétences).
· Soutien des 5 institutions publiques sollicitées : DRAC Alsace, Ville de Strasbourg, Conseil Général du Bas-Rhin, Région Alsace, ANPE (aides à l’emploi et de subventions publiques).
· Parution de 2 articles dans la presse papier (DNA du 10 octobre et du 16 octobre 2008) et de 7 articles annonçant les rencontres-discussion d’octobre (presse internet et réseaux sociaux).
· Suivi des rencontres-discussions Quand l’art fait de l’entreprise sa matière par 170 personnes sur 3 jours.
· Publication de 322 articles sur le blog OPA.
· Consultation du blog OPA depuis sa mise en ligne en décembre 2007 au 31 décembre 2008 : environ 10000 visites, 42000 pages vues.
· Constitution d’un réseau de 150 professionnels du monde de l’art et de l’entreprise intéressés par le projet.

Revue de presse (s.38)

Au sujet de la vente aux enchères organisée par Damien Hirst chez Sotheby’s le 15 septembre 2008 et plus généralement de l’art dit « d’affaires ».

Extraits.

« Le monde de l’art n’est évidemment pas uniforme. Une mince strate de très riches artistes et acheteurs vedettes domine un vaste ensemble d’artistes et d’amateurs modestes, les deux extrêmes étant séparés par une large variété de situations. Autant les derniers rencontrent d’énormes difficultés à produire, vendre et diffuser leurs œuvres ; autant les premiers sont confrontés aux questions inverses de la spéculation et de la surexposition.

[…]

Démesure, outrance et provocation sont autant de formes de l’excès et du spectaculaire qui, dans un espace de concurrence internationale intense, assurent à certains artistes (somme toute assez peu nombreux) comme Koons et Hirst une forte visibilité auprès du public averti, des collectionneurs fortunés et des grandes institutions culturelles. Leurs exploits et scandales, leurs extravagances et records ne sont cependant pas extérieurs à leur art. Ils font au contraire directement partie de cette esthétique spectaculaire propre à cet «art d’affaires» qui tend à s’attirer les faveurs du monde des affaires.

[…]

Qu’en ces périodes de troubles et d’incertitudes, de crises financières et de misère sociale, certaines grandes fortunes se tournent avec une telle insolence vers ces œuvres-là met en évidence les fractures et les disparités du monde.

[…]

Plus fondamentalement encore, l’omniprésence du vide et de la mort dans l’«art d’affaires» renvoie assurément à son univers de marchandise. Parce que la marchandise est dans son essence vacuité et mort. Vacuité, sans laquelle elle ne serait pas interchangeable ; mort, parce qu’en elle les valeurs humaines de la vie sont abolies en nombres, les qualités en quantités. »

In Koons, Hirst et Cie : art, fric et démesure, A. Rouillé, Editorial N°247, ParisArt, 19 septembre 2008

Revue de presse (s.37)

Article publié “A la une” sur FocusRH, entretien avec Eric Seuilliet, consultant, fondateur du cabinet de conseil e-Mergences.

Extraits.

« Longtemps éloignés des acteurs économiques, les créateurs contemporains deviennent aujourd’hui des consultants à part entière. Ils interviennent au niveau de l’innovation produit mais également au niveau de l’approche RH. »

« Les artistes, grâce à leur sensibilité, s’imprègnent de leur environnement et deviennent des capteurs d’informations, de véritables moteurs de recherche, des catalyseurs d’idées. »

In Les artistes infiltrent l’entreprise, C. Lambolez, FocusRH, 7 mars 2007

Revue de presse (s.35)

Sur le travail artistique observé par les ethnologues, extraits de l’introduction du n°113 de la revue Ethnologie française.

« Le travail artistique est un objet difficile à saisir, encore peu étudié malgré le fort attrait qu’il suscite dans notre société. Souvent placé sous le registre de la « vocation », il échappe aux analyses classiques des sciences sociales. Empreint de sentiments passionnés et d’implications subjectives dans l’accomplissement de l’œuvre, il ne facilite guère la distanciation. Dans la mesure où il est plutôt fluide, fuyant et parfois même solitaire, le travail artistique rend difficile la reconstitution de ses principes collectifs d’action, que la question soit posée en termes de « mondes de l’art » [Becker, 1982], de « champ artistique » [Bourdieu, 199] ou de « médiation » [Hennion, 1993]. »

« Le travail artistique comme activité collective.
« … du fait de son caractère éclaté, valorisant l’acte unique, faisant souvent l’objet de stratégies de déni de son caractère organisé, hiérarchique et parfois conflictuel, le travail artistique est difficile à saisir dans ses dimensions collectives.
..
La valorisation de l’inspiration individuelle, de l’unicité de l’œuvre et du registre de la vocation [Heinich, 2005] tend aussi à masquer ce que des recherches empiriques identifient sans cesse : les ressorts collectifs, tendus, conflictuels de l’acte créatif . »

« Accéder au cœur de la création artistique.
« …Le repérage des sensations, des ressentis ou des stratégies pour masquer les réalités du métier peut nécessiter une expérience directe de l’activité artistique par le chercheur [Buscatto, 2005]. Magali Sizorn, en se mettant « dans la peau » des trapézistes, a entendu, « vu » et ressenti les manières dont se construisent les corporéités des circassiens. Le trapèze évoque légèreté et grâce, image savamment entretenue par les trapézistes à travers leurs sourires et leurs paroles enthousiastes. Mais son expérience directe de la trapézie a mené l’auteure à identifier leurs stratégies pour déjouer les douleurs, les blessures, les peurs, pour faire taire leurs sensations négatives, autrement dit pour mettre au jour les contraintes exercées sur les corps afin de les dompter dans le sens artistique visé. »

Le travail artistique est rarement regardé « de l’intérieur », du point de vue de ceux et de celles qui s’y consacrent au quotidien, dans la durée, souvent de manière peu visible. C’est l’enquête par observations qui permet d’y parvenir. »

« De l’idéal artistique au travail « ordinaire ».
« …Que se passe-t-il encore pour les artistes lorsqu’ils et elles réalisent des interventions dans des mondes aux logiques a priori étrangères aux réalités artistiques ? Selon les observations menées par Jean-Paul Filiod, les artistes intervenant dans des écoles maternelles voient leurs identités, leurs compétences, leurs savoirs se diversifier, se complexifier, se brouiller par le seul contact avec ce territoire professionnel nouveau. Toujours artistes dans leur esprit, plutôt pédagogues dans leurs actes, les trajectoires et les définitions de soi se multiplient entre investissements identitaires et renégociations des définitions de leurs actes professionnels. »

In L’art au travail, L’art et la manière : ethnographies du travail artistique, M. Buscatto, Ethnologie française, N°113, 2008/1, Introduction, p.5 à 13,

OPA n.f.inv.

Tableau d’affichage

v. 2007 ; sigle de Offre Publique d’Art, Opération de Participations Artistiques, Organisations Prototypes Aléatoires. Opération consistant à faire intervenir des artistes plasticiens dans des organisations humaines (entreprises, administrations, etc.) pendant plusieurs semaines, co-financée par des subventions et du mécénat. Il s’agit de tenter d’entrouvrir des espaces-temps culturels dans la réalité socio-économique d’une entreprise, de soutenir des formes d’art qui apparaissent là où on les attend pas, d’observer comment ces formes d’art peuvent enrichir au quotidien le personnel et les visiteurs de l’organisation accueillant l’artiste.

Motivation : Catherine Gier

« Artiste recrutée dans le cadre du dispositif Précaritas, la problématique du travail, de son organisation, de sa gestion et de son impact sur nos vies est au cœur de ma pratique artistique.

Animer et développer le programme d’interventions d’artistes dans des entreprises et institutions publiques de la Région Alsace que se propose de lancer le Syndicat Potentiel s’inscrit dans ma démarche. Coordonner le programme OPA me permet aussi de mettre en œuvre et à l’épreuve mes convictions personnelles que recouvrent les enjeux et objectifs de l’action.

Je suis ainsi convaincue :
- de l’intérêt pour les artistes plasticiens de travailler en réseau et de mutualiser leurs expériences.
- de l’intérêt pour la société d’accueillir les artistes et leurs créations dans tous les lieux où les hommes se rencontrent pour élaborer ensemble en vue d’atteindre un objectif commun.
- de la nécessité d’expérimenter la richesse des formes produites par le travail d’un artiste plasticien en relation avec un contexte et une situation donnés.
- de la nécessité de ne pas attendre de l’Etat qu’il assume seul la survie des artistes au risque d’un interventionnisme niveleur, mais de son nécessaire soutient des démarches artistiques innovantes tant dans la rémunération du travail de l’artiste que dans les formes qu’il produit.
- de la pertinence de ne pas limiter les débouchés pour la création artistique au seul marché de l’art et d’inscrire l’artiste dans le champ élargi de l’économie, non pour l’instrumentaliser, mais pour mettre en œuvre sa compétence spécifique, son potentiel inéprouvé et offrir ainsi de nouvelles ressources à l’artiste plasticien et aux entreprises travaillant en relation avec lui.
Il s’agit donc pour moi, en manageant le projet OPA, de défendre un point de vue sur la place de l’artiste dans le monde contemporain et d’apporter mes compétences au Syndicat Potentiel. Compétences artistiques d’invention, d’imagination mais aussi compétences de vente, de gestion de projets et d’organisation d’événements acquise sur le terrain de l’entreprise (vendeuse et assistante de direction intérimaire aux Galeries Lafayette, chargée de communication pour une agence d’architecture et d’urbanisme, chargée de mission pour l’Association Architecture et Maîtres d’Ouvrage Alsace-Lorraine-Franche-Comté), mises à profit depuis 2004 pour mener à bien mes projets artistiques (Archivage chantier, Méridienne+Hélices, Actions contemplatives). »

La communication de l’action

A. Une plaquette de présentation du programme OPA destinée aux entreprises

Celle-ci comporte les informations essentielles présentant le programme OPA et son contexte :
- Buts du Syndicat Potentiel
- Objectifs de l’action OPA
- Présentation de projets d’artistes réalisés proches de ce qui pourrait advenir
- Des pistes-exemples d’actions des artistes dans les entreprises
- Comment se déroule une immersion ?
- La loi 2003 sur le mécénat et ses avantages (avec exemple)

B. Un blog mis à jour chaque semaine

Sur lequel on trouve les restitutions des 5 artistes et du chef de projet ainsi que les articles du groupe de réflexion.

C. Un dossier de presse

Transmis aux médias locaux et nationaux et internet (quotidiens, hebdos, radios, télés, médias spécialisés Art et Sciences Humaines).
Accompagné d’une relance téléphonique par le chef de projet.

D. Des cartons d’invitation pour les tables rondes et l’ouverture du centre logistique

E. Une newsletter de l’action envoyée aux partenaires du projet une fois par mois

La pensée de l’action

A. Un groupe de réflexion
Afin de constituer une somme de réflexion sur OPA et de partager et de propager les questions que pose l’action, un groupe de travail sera créé rassemblant artistes, théoriciens de l’art, journalistes-critiques d’art, directeurs de centres d’art, conseillers pour les arts plastiques, sociologues, consultants et/ou directeurs RH, psychologues du travail, chefs d’entreprise.

Les membres du groupe s’engagent à écrire un article qui sera publié sur le blog de l’action. Comme pour les restitutions des artistes, la fréquence de ces publications sera hebdomadaire.

B. Six tables rondes
Six tables rondes organisées au Syndicat Potentiel à Strasbourg rassemblant à chaque fois un artiste, des représentants de son entreprise d’immersion et un membre du groupe de réflexion, début de réflexion partagée avec le grand public- médiation.

C. Un colloque
Organisé à Strasbourg, rassemblant tous les intervenants du projet.
Diffusion des contributions sur le blog OPA et dans l’édition OPA.

Les formes de l’action

L’action OPA engendre la production de formes, chaque semaine, par les six artistes rendant compte de leur activité par le biais de 5 restitutions publiées sur 1 blog et affichées sur 6 tableaux d’affichage installés dans les entreprises d’immersion et au Syndicat Potentiel où se met également en place 1 centre logistique activé par l’artiste chef de projet sur toute la durée de l’action. Au terme de cette première édition d’OPA, 1 événement public est organisé permettant d’associer monstration et réflexion du travail accompli.

A. Cinq restitutions
Les cinq artistes rendent compte chaque semaine de leur situation d’immersion par le biais de six restitutions:
1. le débriefing (texte : actions en cours, réflexion sur l’évolution de son intervention et les incidences éventuelles de cette expérience sur sa pratique),
2. la fiche horaire (formalisation libre),
3. le lieu de travail (photo vue d’ensemble et détail),
4. les post-it (l’essence, la question, la nouveauté, le changement de la semaine) ;
5. la revue de presse (article, extrait d’une lecture).

B. Un blog
Le blog OPA, sur le modèle du projet Précaritas. Outre les restitutions de chacun des artistes, deux espaces sont prévus pour les échanges collectifs : la tribune des artistes OPA et celle du groupe de réflexion.

C. Six tableaux d’affichage
Les tableaux d’affichage, tableaux blancs magnétiques sur lesquels sont affichées chaque semaine les 6 restitutions des artistes. Ces 6 tableaux sont installés dans le(s) centre(s) d’art partenaires du projet et actualisés chaque semaine (les éléments sont transmis par le Syndicat Potentiel aux lieux partenaires du projet). Enfin, chaque artiste actualise son propre tableau accroché dans son organisation d’accueil.

D. Un centre logistique
Dispositif installé par Catherine Gier au Syndicat Potentiel, composé d’1 estrade, des 6 tableaux d’affichage, de 23 boîtes-archives et du bureau OPA - espace de travail open space de l’artiste-coordinatrice de l’action.

E. Une présentation publique du travail accompli
Un moment global de restitution sera pensée au terme de cette première session d’OPA : édition, exposition dans un centre d’art partenaire du projet, exposition pour chaque artiste dans son lieu d’accueil avec temps de visite pour les salariés, leurs familles et le grand public – organisation d’un événement autour de ce parcours…

Outre cet ensemble de six restitutions et l’actualisation hebdomadaire de leur tableau blanc dans leur lieu d’accueil, les artistes n’ont pas de contrainte de production d’un objet au terme de leur période d’immersion, à moins qu’ils s’y soient engagés dans les obligations réciproques du contrat qu’ils auront signé avec leur organisation d’accueil.