Olivier Greder

Olivier Greder est architecte-concepteur, il est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg en 1997.
Dans sa vision, il considère que la forme du monde artificiel est très éloignée des besoins réels présents et à venir et se consacre à la ré-actualisation des modalités d’engendrement de l’architecture. Il propose notamment le concept “d’architecture-matière première” pouvant se tenir ouverte à l’imprévu et disponible pour muter.

Durant ses études, Olivier Greder fonde le groupe Greenobyl avec des complices de l’école qui, jusqu’en 2000, participe à des concours d’idées. Le groupe est primé à un concours pour la reconversion de l’Ile du Gouverneur à New York en 1996 et sera appelé à participer à la Biennale d’Architecture de Venise en 2000 sous la direction de Massimiliano Fuksas.

En 2001, à son retour des Pays Bas, Olivier Greder fonde avec Emmanuelle Rombach et Michaël Osswald l’agence d’architecture G.studio à Strasbourg, pour avoir cette fois une influence sur la réalité construite.

Avec G.studio, il réalise depuis des bâtiments expérimentaux qui interrogent les modes de production et les fonctions de l’architecture.
Il collabore régulièrement sur des projets avec des artistes plasticiens et créateurs d’autres disciplines.

Au début des années 2000, il suit de près les travaux du collectif LundiMatin auprès duquel, il fera une intervention à l’Ecole Flottante sur le thème de « l’espace de la contre partie ».
Avec le plasticien Yves Koerkel, il concevra la scénographie d’une installation à la Galerie Stimultania en décembre 2004 et la réalisation du « Repli de Papier » pour la styliste Marie Labarelle à Paris en avril 2007.
En décembre 2005, il participe avec G.studio et Luca Merlini au Festival des Urbaines à Lausanne dans la performance du « Zoo des architectes ».
Depuis 2006, il est enseignant vacataire en atelier d’architecture à l’INSA de Strasbourg.
Il est intervenu en mars 2008 à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Malaquais, sur le thème « des extrêmes du projet » dans le studio de Luca Merlini.

Aujourd’hui il participe au projet Ordos100 en Chine avec G.studio et le collectif Encore Heureux, aux côtés de 99 autres agences internationales recommandées par l’architecte Jacques Herzog (de l’agence Herzog et de Meuron) et orchestré par l’artiste architecte Ai Wei Wei.

Pierre Mercier

Au début des années 80, Pierre Mercier est advenu à l’art un peu par hasard. Suite à une série de quiproquos, il a fini par porter élégamment l’habit d’artiste conceptuel que critiques et conservateurs lui avaient taillé sur mesure.

Il s’est amusé à pratiquer les bonnes manières pendant quelques années brillantes avant de rompre assez grossièrement, vers la fin des années 90, avec le côté “people” de la scène artistique française. On s’est bien sûr empressé de dire, en trouvant quelques douteuses raisons privées, qu’il ne faisait plus rien ce qui ne manquerait pas de permettre de l’oublier sans cérémonie. Mais, jamais, depuis qu’il a été appelé pour enseigner dans une école d’art (aujourd’hui à l’Esad de Strasbourg) en 1984, il n’a cessé de manifester pour cette activité une passion joyeuse et il rappelle souvent avec malice que l’école est un de ses ateliers.

Fuyant donc toute production d’objets susceptibles de n’être plus, en moins de temps qu’il ne faut pour les vendre, qu’un décor pour conversations mondaines, il ne produit plus, (à quelques exceptions près !) que de quoi penser sur place, des sortes d’objets de camping pour stationnements nomades et s’intéresse à “la pensée réseau”. Petits films video, dessins et photographies légères, mini-conférences, tracent les méandres d’une pensée-mouvement qui passe de relais en relais, de dispositifs en dispositifs, nous forme et se déforme au gré des intempéries de l’histoire, de “ses” histoires.

CV romancé, jeudi 23 août 2007

Olivier Grasser

Formé en Histoire de l’Art et à l’Ecole du Louvre, Olivier Grasser a travaillé dans des galeries d’art avant d’intégrer les équipes du Musée National d’Art Moderne / Centre Pompidou puis de la Galerie nationale du Jeu de Paume à Paris.Après une brève expérience au Frac Picardie, il a été en charge de 1999 à 2006 du département Art Contemporain de la Maison de la Culture d’Amiens, où il a été responsable de la programmation artistique, de la politique éditoriale et de la sensibilisation du public, et où il a développé des activités corollaires d’organisation de voyages et de séminaires.

Depuis septembre 2006, il occupe la direction du Frac Alsace à Sélestat.

« L’art a une fonction politique certaine, au sens de la participation de l’individu à la Cité. Je réfute ce lieu commun qui condamne l’art actuel en accusant les œuvres d’être hermétiques : à l’inverse de la passivité à laquelle tout nous invite aujourd’hui, c’est sur le mode d’une démarche active qu’il faut aborder les œuvres d’art. Elles sont toujours accessibles, si tant est qu’on les considère comme des moments de pensée à partager, qu’une parole d’accompagnement pourra ensuite toujours enrichir. »

Olivier Grasser ne nie pas qu’il y a une rupture entre l’art contemporain et les publics, mais il l’attribue « à l’absence d’une politique suivie d’éducation, à une absence de goût de l’aventure, collectivement comme individuellement, et à une attitude culturelle de sacralisation de l’art. On a oublié d’accepter et de prendre en compte que toute l’œuvre ne se résume pas à sa valeur symbolique. »

La prise de risque semble être pour lui, au cœur de la démarche artistique : « une œuvre se définit par sa capacité à interroger le monde d’aujourd’hui » et il donne aux artistes un rôle précieux et particulier : « L’artiste n’a pas un rôle politique au sens partisan, mais il doit affirmer et inviter à la conscience et au partage d’une responsabilité dans la société actuelle. Il n’y a plus de mouvements religieux, philosophiques, etc… dans le déferlement et la saturation actuelle des images, comment un individu peut-il prétendre à une quelconque liberté sans une conscience de lui-même et des enjeux profonds qui le relient au monde ? Dans quel champ peut-il encore faire un choix ? Pas vraiment dans les urnes ! Comment affirmer un choix d’être ? Comment affirmer une différence, se positionner, vivre avec les autres ? En valorisant des aspects personnels qui manifestent la conscience de soi. »

Bernard Goy

Critique d’art, instigateur avec Eric Corne de l’ouverture en 2002 du Plateau, centre d’art contemporain géré par le FRAC Ile de France dont il est le directeur de 1991 à 2006, Bernard Goy est aujourd’hui conseiller pour les arts plastiques auprès de la DRAC Alsace.

Pierre Evrard

Diplômé de l’EDHEC en 1972, Pierre Evrard est aujourd’hui secrétaire général du MEDEF ALSACE et délégué général de l’Union des Industries du Bas-Rhin.

Lancer des ponts entre les mondes de l’art et de l’entreprise fait partie des projets de ce passionné de photographie, président du Photo Ciné Club d’Alsace de 1987 à 2007.

Hélène Mugnier

Diplômée de l’Ecole du Louvre et titulaire d’une maîtrise d’histoire, conférencière du Ministère de la Culture, Hélène Mugnier crée en 2005 HMC, son cabinet de conseil auprès des entreprises par le vecteur de l’art.

Elle publie en 2005 Art et Cie, pourquoi l’art est indispensable à l’entreprise et en 2007 Art et Management où elle montre comment l’art est devenu un outil clé pour le manager en permettant d’associer les acteurs de l’entreprise à un projet collectif. Dans ce dernier ouvrage, Hélène Mugnier présente les interactions croissantes et fructueuses entre l’art et l’entreprise et tente de mettre un terme au cliché tenace qui les oppose.

Dorothée Dupuis

Après des études à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, Dorothée Dupuis a travaillé en 2005 aux côtés de Philippe Parreno puis jusqu’en 2007 dans le service Création Contemporaine et Prospective du Centre Pompidou aux côtés de Christine Macel sur les expositions Dionysiac et Airs de Paris.

Elle a développé conjointement une activité d’auteur et de commissaire d’exposition indépendante, notamment au sein de l’association Le commissariat dont elle est la co-fondatrice.

Depuis septembre 2007, Dorothée Dupuis est directrice de Triangle France, association ayant pour but la promotion de l’art contemporain par le biais d’un programme de résidences d’artistes et une programmation d’expositions et d’événements dans ses locaux de la Friche Belle de Mai à Marseille.

Thierry do Espirito

Diplômé de l’Ecole normale de Tours et de l’Institut d’Etudes politiques de Paris, Thierry do Espirito a créé et dirige TdE Consultants, société spécialisée dans la communication de changement, dont les clients sont tous des grands comptes.

En 2007, il accepte l’invitation de Catherine Gier de s’associer à une performance associant un artiste et un expert. Ils créent ensemble Diagnostic, le 23 février 2008 à l’Espace d’Art Contemporain Eugène Beaudouin à Antony dans le cadre de Vice et Versa.

Christelle Carrier

Christelle Carrier est déléguée culturelle des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Diplômée en Histoire de l’Art et en gestion des entreprises (IAE de Montpellier) elle travaille depuis 2000 à la mise en place d’un projet culturel au sein de l’institution hospitalière où elle accompagne actuellement le premier projet de commande publique à être réalisé dans un espace de soin.

Avec Barbara Bay elle est aussi co-directrice de la Société pour la Diffusion de l’Utile Ignorance, association basée à Strasbourg qui a pour objet la production et la diffusion de projets artistiques et culturels en lien étroit avec la société civile.

Paul Ardenne

Paul Ardenne est agrégé d’Histoire et Docteur en Histoire de l’Art, critique d’art et commissaire d’exposition français, dans le domaine de l’art contemporain. Il enseigne à l’Université d’Amiens. Il est l’un des spécialistes français les plus avertis de l’art d’aujourd’hui (esthétique, art vivant, architecture, art et politique).

Extrait
« Un art dit « contextuel » regroupe toutes les créations qui s’ancrent dans les circonstances et se révèlent soucieuses de « tisser avec » la réalité. Une réalité que l’artiste veut faire plus que représenter, ce qui l’amène à délaisser les formes classiques de représentation (peinture, sculpture, photographie ou vidéo, lorsqu’elles sont utilisées comme uniques formules d’exposition) pour leur préférer la mise en rapport directe et sans intermédiaire de l’œuvre et du réel. Pour l’artiste il s’agit bien de « tisser avec » le monde qui l’entoure, de même que les contextes tissent et retissent la réalité. Loin de n’être qu’une illustration et une mise en figure des choses, loin de ne parler que de lui-même dans une démarche tautologique, loin de faire de l’idéal sa religion, l’art s’incarne, enrichi au contact du monde tel qu’il va, nourri pour le pire ou le meilleur des circonstances qui font, défont, rendent palpable ou moins palpable l’histoire.[…] Ce souci de vigilance, on s’en doute, n’est pas de nature paranoïaque, au sens où l’artiste pourrait craindre d’être le jouet d’une situation. Une telle attention atteste plutôt d’une prise de position résolue. La réalité, dit l’artiste revenu de la tentation de l’idéal ou du formalisme, c’est aussi mon affaire »

in P. Ardenne, Un art contextuel, Flammarion, 2002, p. 17-18.