Revue de presse (s.31) : Un homme d’ouvertures, Télérama 3055.

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Olivier Greder

Olivier Greder est architecte-concepteur, il est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg en 1997.
Dans sa vision, il considère que la forme du monde artificiel est très éloignée des besoins réels présents et à venir et se consacre à la ré-actualisation des modalités d’engendrement de l’architecture. Il propose notamment le concept “d’architecture-matière première” pouvant se tenir ouverte à l’imprévu et disponible pour muter.

Durant ses études, Olivier Greder fonde le groupe Greenobyl avec des complices de l’école qui, jusqu’en 2000, participe à des concours d’idées. Le groupe est primé à un concours pour la reconversion de l’Ile du Gouverneur à New York en 1996 et sera appelé à participer à la Biennale d’Architecture de Venise en 2000 sous la direction de Massimiliano Fuksas.

En 2001, à son retour des Pays Bas, Olivier Greder fonde avec Emmanuelle Rombach et Michaël Osswald l’agence d’architecture G.studio à Strasbourg, pour avoir cette fois une influence sur la réalité construite.

Avec G.studio, il réalise depuis des bâtiments expérimentaux qui interrogent les modes de production et les fonctions de l’architecture.
Il collabore régulièrement sur des projets avec des artistes plasticiens et créateurs d’autres disciplines.

Au début des années 2000, il suit de près les travaux du collectif LundiMatin auprès duquel, il fera une intervention à l’Ecole Flottante sur le thème de « l’espace de la contre partie ».
Avec le plasticien Yves Koerkel, il concevra la scénographie d’une installation à la Galerie Stimultania en décembre 2004 et la réalisation du « Repli de Papier » pour la styliste Marie Labarelle à Paris en avril 2007.
En décembre 2005, il participe avec G.studio et Luca Merlini au Festival des Urbaines à Lausanne dans la performance du « Zoo des architectes ».
Depuis 2006, il est enseignant vacataire en atelier d’architecture à l’INSA de Strasbourg.
Il est intervenu en mars 2008 à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Malaquais, sur le thème « des extrêmes du projet » dans le studio de Luca Merlini.

Aujourd’hui il participe au projet Ordos100 en Chine avec G.studio et le collectif Encore Heureux, aux côtés de 99 autres agences internationales recommandées par l’architecte Jacques Herzog (de l’agence Herzog et de Meuron) et orchestré par l’artiste architecte Ai Wei Wei.

Pistes de travail : Julie Vayssière

- Récits :
Communication interne et externe.
Discours avec des mots, des images : charte graphique, signalétique, publications, annonces, communiqués, publicité, accueil hall, accueil, téléphone…

- Galaxie :
Entrée de l’extérieur.
Le rapport au reste du monde, à la vie extérieure des salariés (famille, hobby…), aux autres entreprises, au lieu d’implantation (entreprises alentour : associées, restaurants, cafés….), attitude face à la concurrence (guerres, accords…), réactions à l’actualité.

- Vaisseaux :
Communauté virtuelle (entreprises à plusieurs sites), collègues invisibles représentés par une voix au téléphone, des mails…
Absence des corps : costumes, uniformes, badges, codes vestimentaires (ex.: friday wear)…

- Lois :
Codes de conduite explicite et implicite.

- Liens humains :
Sujets de conversation aux moments de pause.

- Cerveaux :
Pensée / Valeur / Idéologie

- Architecture :
Délimitation, zone fermée (grillage, barrière, faussé, haie…), parking (places réservées)
Pancarte, logo, nomination du lieu, de l’activité…
Façade, entrée, arrière…
Bureaux, ateliers, cantine, cafétéria, machine à café, espace d’attente, espace de détente, salle des machines, photocopie,couloirs.
Plaques sur portes / mobilier / design / décoration.

Pistes de travail : Delphine Rigaud

- Organisations des postes de travail (photo et/ou dessin)
- Architecture du lieu physique de l’entreprise : différences entre les lieux dédiés aux différentes tâches/fonctions de l’entreprise. (Dimensions, déco, vocabulaire visuel identifié…)
- « Travailleurs de l’ombre » : personnel d’entretien, livreurs, gardiens de nuit, remplisseur de machine à café… Montrer le hors champs, le hors temps de l’entreprise. (Action documentée par vidéo, enregistrements sonores, photos)
- Notions de contraintes tacites ou explicites. (dessin, graphiques…)
- Lieux « off » du bâtiment : les endroits où personne ne va jamais, où la production est zéro (photo, repérage sur plan, édition d’un plan de visite).
- Les temps charnières : passages/ moments où l’individu passe du statut de particulier lambda à celui d’employé de l’entreprise : entrée & sortie d’usine, changement de tenue, pointage… (vidéo, photo)
- Dans le cas d’une immersion dans une entreprise dont l’activité est immatérielle (entreprise de services), quelle est la masse de résidus matériels produite ?
- Question du temps de l’entreprise : comment le rendre lisible autrement qu’avec une horloge ? Qu’est-ce qui rythme l’activité ?

Pistes de travail : Alice Retorré

- La satisfaction de la clientèle, le caprice comme facteur d’innovation (sculpture)
- La virilité, de la puissance de travail (dessin)
- Travail d’équipe et force de travail (parodie de cinéma)
- Le cv, les parcours de vie, les biographies, (écriture)
- La compétence ou l’incompétence, la pluridisciplinarité (action)
- Le travail comme jeu, comme épreuve, comme exutoire. (installation, vidéo)
- La fonction et de l’uniforme: l’habit fait le moine. (art textile)
- Interroger le rapport Tradition /innovation (danse?)
- Le décor et l’ornementation: la dépense de temps comme symbole de richesse (dessins peinture, sculpture)
- Nature/Civilisation ( peinture ou action)
- L’architecture du lieu de travail et ses symboles (sculpture)
- La signalétique, la circulation dans l’entreprise (dessin)
- L’organisation, les dossiers, les couleurs, les graphiques (installation)
- Des objets produits par l’entreprise, (sculpture)
- La représentation du paysage (peinture)
- Portraits du personnel (peinture, chorégraphie)
- Portrait de l’artiste au travail (vidéo)
- Le rapport entre la vitesse, la quantité des mouvements et la productivité
- L’ordre et le désordre (sculpture ou action)