Light hat.

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Le lieu de travail : 23 novembre 2008

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Post-it (sélection semaine 47)

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Revue de presse (s.47)

Sur la désillusion face à l’exercice du travail salarié : prendre le risque de partir ou celui de rester ?

Extraits.

« Plus que jamais, il faut que les salariés acceptent de jouer le jeu d’un engagement très fort, d’un investissement dans compter ou presque dans l’entreprise. Pour que cette dernière dans la course, c’est la posture du « tous sur le pont » [Eugène Enriquez, 1997] qui s’impose. Or voilà justement que l’engagement des salariés vacille.

[…]

Hier individus au destin écrit à la naissance ou presque […], ils sont aujourd’hui des individus contemporains plus libres mais aussi sommés de « s’inventer » [Jean-Claude Kaufmann, 2004], de trouver qui ils sont et plus encore de réussir leur vie. Un travail de construction identitaire difficile, « fatigant » [Alain Ehrenberg, 1998] qui dure tout au long de la vie et dans lequel le travail continue de tenir une grande place.
Dès lors, ces hommes et ces femmes opèrent constamment des calculs dans leur relation à l’emploi : oui à un engagement fort dans mon travail si celui-ci s’avère payant en terme d’estime de moi et de construction identitaire. Dans le cas contraire, la tentation du retrait n’est pas loin. Ce retrait peut se manifester de plusieurs manières. Certains optent pour des solutions extrêmes, décidant de tout plaquer et de « changer de vie. »

[…]

Mais ne nous trompons pas, ce retrait complet, total de la grande organisation n’est pas le plus courant. Renoncer à un revenu régulier […] n’est pas à la portée de tous.

[…]

Non, pour le plus grand nombre, le retrait se vit de l’intérieur. Être désengagé tout en restant dedans. Faire « comme si » mais ne plus y croire.

[…]

Ces « retirés » se font discrets (…), sans bruit, se débrouillent pour ne pas se retrouver sur les projets les plus prenants, les plus exigeants. Ils s’arrangent pour ne pas être mutés. Rester là où ils sont le plus tranquillement possible. Le désengagement professionnel de ces individus ne signifie pas qu’ils ne font pas correctement leur travail (cela se verrait) mais plutôt qu’ils sont sans illusions ni aspirations trop importante quant à leur avenir professionnel. Ils sont là. Ils restent là. Leur devise pourrait être : « Ne pas faire de vagues ».

[…]

Heureux ou aigris, l’existence de ces désengagés de l’intérieur ne peut à terme rester sans effet sur la performance et de dynamisme des organisations. »

In Des salariés désengagés de l’intérieur, J. Ghiulamila, Les Grands Dossiers des Sciences Humaines n°12, Septembre-Octobre-Novembre 2008, p.48-49

Fiche horaire : semaine 47

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Le lieu de travail : 10 novembre 2008

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Post-it (sélection semaine 46)

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Revue de presse (s.46)

Sur la souffrance au travail et les stratégies adoptées par les salariés pour s’en sortir.

Extrait.

« Une contrainte économique qui augmente le stress, un management pathogène, une autonomie épuisante, des relations avec le public plus tendues, etc., les cause de la souffrance au travail sont nombreuses. On peut d’ailleurs en trouver d’autres : le stress technologique et informationnel – celui des courriels et du téléphone portable – le manque de reconnaissance, la perte de sens, sans oublier le lancinant sentiment d’injustice.

Face au mal-être, aux mécontentements que l’on éprouve dans sa vie quotidienne, que faire ? La psychologie du coping nous enseigne que l’individu peut réagir aux frustrations de deux manières : fight or flight (fuir ou affronter la situation).

[…]

La fuite peut prendre la forme de la démission et du choix d’un autre travail ou d’une autre vie.

[…]

La défection peut prendre une forme moins héroïque. Désabusés par leur poste, certains décrochent mais sans prendre le risque de quitter leur emploi, leur entreprise ou leur administration. Ce sont les « désengagés de l’intérieur » , qui cultivent l’apathie morbide ou une forme de cynisme.

[…]

Une autre stratégie est celle de la confrontation. Plusieurs sociologues en appellent aujourd’hui à la résistance. Pour eux, le thème de la souffrance et de son traitement psychologique empêche une formulation sociale des problèmes et une canalisation collective des mécontentements. En somme, il faut reprendre la lutte, celle-ci pouvant être une pure logique de résistance ou au contraire prendre une forme plus créative de contre-projets.

Une autre voie consiste enfin à recourir à toute la gamme des stratégies d’adaptation : de la gestion du stress (relaxation, yoga) aux multiples techniques de gestion du temps, de la conduite de réunion, de la communication, de la gestion des conflits et de toute autre forme de coaching visant à remotiver et réenchanter le travail »

In Le blues du dimanche soir, J.-F. Dortier, Les Grands Dossiers des Sciences Humaines n°12, Septembre-octobre-novembre 2008, p.29

Fiche horaire : semaine 46

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Le lieu de travail : 7 novembre 2008

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