Revue de presse (s.42)

Autour de l’Entrée dans la vie, essai sur l’inachèvement de l’homme de Georges Lapassade.

« Les explosions de violence, le refus des valeurs et des institutions expriment l’impossibilité, aujourd’hui, de définir une norme de l’adulte et de la maturité en psychologie, en sociologie, en philosophie, en économie, en théorie de l’éducation… L’homme moderne apparaît comme profondément « inachevé ». La maturité consisterait peut-être à prendre conscience de cet inachèvement et à l’assumer. C’est ce qui explique que G. Lapassade propose de développer une véritable pensée de l’inachèvement. Son œuvre s’inscrit donc au-delà des mythes brisés de Savoir Absolu et de Sagesse. Dans le prolongement de Marx et Freud, mais aussi de Nietzsche et Heidegger, l’œuvre de G. Lapassade montre que l’homme ne pourra pas constituer une totalité achevée. Toute tentative pour figer l’homme dans une totalité inerte, une nature quelconque, ne peut qu’être la source de nouvelles aliénations psychologiques, politiques et sociales : « La norme de l’homme achevé, de l’adulte, est fondée sur l’oubli de ce qu’est l’homme véritablement ». »

In Groupes, organisation, institutions, G. Lapassade, texte établi par R. Hess, Ed. Economica, 2006