Faux plafond

Après le repas de midi Valérie fait un peu de vaisselle dans la cuisine de son entreprise, une conversation s’engage avec un collègue qui regrette l’absence d’un lave-vaisselle.
De son côté, Valérie s’en passe facilement au travail tout comme chez elle. La question ne se pose d’ailleurs pas vraiment -ajoute t-elle- car le manque de place qui caractérise sa cuisine ne permettrait pas d’accueillir une telle machine.
Son collègue étonné lui en demande la superficie. Elle répond que le problème vient plutôt de la configuration de l’espace toute en longueur et d’un conduit de cheminée volumineux qui réduisent les possibilités d’agencement. Elle explique qu’elle a pour projet d’installer des rangements bas et non en hauteur pour éviter un effet “couloir”.
C’est pourtant bien pratique, lui répond son collègue, tu pourrais gagner de la place. Oui, mais il y a une grande hauteur sous plafond : trois mètres, ça ferait disproportionné…
Il lui conseille alors de poser un faux plafond, ce qui lui permettrait en plus de réduire la facture de chauffage. Avec son mari, Valérie a rénové cet appartement en conservant les volumes qui font tout le charme de cette architecture, elle répond que ce n’est pas possible car la fenêtre va presque jusqu’au plafond.
Mais son collègue a une solution: construire une plan incliné entre le faux plafond et la fenêtre. Il faudra qu’on réfléchisse à tout ça, finit-elle par répondre, abandonnant ici toute argumentation.
Le soir elle laissa sa cuisine totalement transformée, équipée et achevée dans la tête de son collègue, et quitta l’entreprise pour retrouver ses hauts plafonds.

Souvenir d’une anecdote de mon amie Valérie. Récit réalimenté par ses notes pour cette restitution.