Post-it (sélection semaine 38)

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Revue de presse (s.38)

Au sujet de la vente aux enchères organisée par Damien Hirst chez Sotheby’s le 15 septembre 2008 et plus généralement de l’art dit « d’affaires ».

Extraits.

« Le monde de l’art n’est évidemment pas uniforme. Une mince strate de très riches artistes et acheteurs vedettes domine un vaste ensemble d’artistes et d’amateurs modestes, les deux extrêmes étant séparés par une large variété de situations. Autant les derniers rencontrent d’énormes difficultés à produire, vendre et diffuser leurs œuvres ; autant les premiers sont confrontés aux questions inverses de la spéculation et de la surexposition.

[…]

Démesure, outrance et provocation sont autant de formes de l’excès et du spectaculaire qui, dans un espace de concurrence internationale intense, assurent à certains artistes (somme toute assez peu nombreux) comme Koons et Hirst une forte visibilité auprès du public averti, des collectionneurs fortunés et des grandes institutions culturelles. Leurs exploits et scandales, leurs extravagances et records ne sont cependant pas extérieurs à leur art. Ils font au contraire directement partie de cette esthétique spectaculaire propre à cet «art d’affaires» qui tend à s’attirer les faveurs du monde des affaires.

[…]

Qu’en ces périodes de troubles et d’incertitudes, de crises financières et de misère sociale, certaines grandes fortunes se tournent avec une telle insolence vers ces œuvres-là met en évidence les fractures et les disparités du monde.

[…]

Plus fondamentalement encore, l’omniprésence du vide et de la mort dans l’«art d’affaires» renvoie assurément à son univers de marchandise. Parce que la marchandise est dans son essence vacuité et mort. Vacuité, sans laquelle elle ne serait pas interchangeable ; mort, parce qu’en elle les valeurs humaines de la vie sont abolies en nombres, les qualités en quantités. »

In Koons, Hirst et Cie : art, fric et démesure, A. Rouillé, Editorial N°247, ParisArt, 19 septembre 2008

Fiche horaire : semaine 38

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Le lieu de travail : 12 septembre 2008

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Post-it (sélection semaine 37)

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Revue de presse (s.37)

Article publié “A la une” sur FocusRH, entretien avec Eric Seuilliet, consultant, fondateur du cabinet de conseil e-Mergences.

Extraits.

« Longtemps éloignés des acteurs économiques, les créateurs contemporains deviennent aujourd’hui des consultants à part entière. Ils interviennent au niveau de l’innovation produit mais également au niveau de l’approche RH. »

« Les artistes, grâce à leur sensibilité, s’imprègnent de leur environnement et deviennent des capteurs d’informations, de véritables moteurs de recherche, des catalyseurs d’idées. »

In Les artistes infiltrent l’entreprise, C. Lambolez, FocusRH, 7 mars 2007

Fiche horaire : semaine 37

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Le lieu de travail : 5 septembre 2008

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Post-it (sélection semaine 36)

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Revue de presse (s.36)

Autour du livre de Hal Forster, Design and crime, paru aux Etats-Unis en 2002 et en France en avril 2008.

Extraits.

« L’époque ? La nôtre, celle du capitalisme immatériel, de l’économie post-fordienne, du commerce des signes et des symboles, du mégastore et du buzz, du triomphe des marques, de la marchandise sans cesse renouvelée et redesignée. Les protagonistes ? Ils sont deux, de force très inégale : l’art et le marché (…), réunis dans un baiser mortel, du moins pour le premier.

[…]

En 1908, dans son texte intitulé Ornement et crime (ou Design and crime), « Adolf Loos récuse la prétention de l’Art nouveau à vouloir effacer la frontière entre l’art et l’artisanat, l’art et la vie, à tout vouloir confondre et enrégimenter dans un projet d’art total, jusqu’aux interrupteurs et aux cendriers. A cette colonisation de la vie quotidienne par une utopie qu’il juge mortifère, Loos oppose la nécessaire séparation des disciplines et des registres, seule à même de préserver l’espace de jeu et le recul critique sans lesquels l’art est condamné à la stérilité ou au bavardage. Il en appelle à la rigueur, à l’austérité, à l’inachevé. Au-delà d’une querelle d’époque, il est question du statut de l’art dans les sociétés modernes, de son autonomie, de ses discours, de son territoire, de sa vie ou de sa mort.

[…]

Ainsi aujourd’hui, selon Hal Forster, « Le projet ancien de réconcilier l’Art et la Vie […] s’est enfin accompli, non en suivant les ambitions émancipatrices de l’avant-garde, mais en obéissant aux injonctions spectaculaires de l’industriel culturelle ».

[…]

Dans le dernier chapitre de son livre, « Erreur sur le cadavre », il dessine […] ce fameux « espace de jeu » […]. Retrouver, sans invoquer un passé idéal, l’autonomie de l’art vis-à-vis du marché autant que de la culture […], telle devient en effet  l’une des tâches d’aujourd’hui et de demain. »

In L’art confisqué, N. Conrod, Télérama N°3059, p.34-35