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Offre Publique d’Art
v. 2007 ; sigle de Offre Publique d’Art, Opération de Participations Artistiques, Organisations Prototypes Aléatoires. Opération consistant à faire intervenir des artistes plasticiens dans des organisations humaines (entreprises, administrations, etc.) pendant plusieurs semaines, co-financée par des subventions et du mécénat. Il s’agit de tenter d’entrouvrir des espaces-temps culturels dans la réalité socio-économique d’une entreprise, de soutenir des formes d’art qui apparaissent là où on les attend pas, d’observer comment ces formes d’art peuvent enrichir au quotidien le personnel et les visiteurs de l’organisation accueillant l’artiste.
Dispositif installé par Catherine Gier au Syndicat Potentiel de mai à décembre 2008.
Cet espace de travail ouvert au public et activé par l’artiste chef de projet se compose d’1 estrade, de 6 tableaux d’affichage, de 23 boîtes-archives et du bureau OPA.
Le bureau OPA
Exposé dans la salle sous verrière, il accueille les bureaux des 3 artistes animant le Syndicat Potentiel.
Les tableaux d’affichage
Sur les six tableaux d’affichage - tableaux blancs magnétiques - sont affichées chaque semaine les restitutions des artistes en cours d’immersion. Ces 6 tableaux sont actualisés chaque semaine. Chaque artiste actualise également son propre tableau accroché dans son organisation d’accueil.
Les boîtes-archives
On y retrouve les restitutions des semaines passées, classées chronologiquement, pour chacun des artistes participant au projet. Ces archives peuvent être consultées par le public pendant les heures d’ouverture du bureau.
Diplômé de l’Ecole normale de Tours et de l’Institut d’Etudes politiques de Paris, Thierry do Espirito a créé et dirige TdE Consultants, société spécialisée dans la communication de changement, dont les clients sont tous des grands comptes.
En 2007, il accepte l’invitation de Catherine Gier de s’associer à une performance associant un artiste et un expert. Ils créent ensemble Diagnostic, le 23 février 2008 à l’Espace d’Art Contemporain Eugène Beaudouin à Antony dans le cadre de Vice et Versa.
Christelle Carrier est déléguée culturelle des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Diplômée en Histoire de l’Art et en gestion des entreprises (IAE de Montpellier) elle travaille depuis 2000 à la mise en place d’un projet culturel au sein de l’institution hospitalière où elle accompagne actuellement le premier projet de commande publique à être réalisé dans un espace de soin.
Avec Barbara Bay elle est aussi co-directrice de la Société pour la Diffusion de l’Utile Ignorance, association basée à Strasbourg qui a pour objet la production et la diffusion de projets artistiques et culturels en lien étroit avec la société civile.
Paul Ardenne est agrégé d’Histoire et Docteur en Histoire de l’Art, critique d’art et commissaire d’exposition français, dans le domaine de l’art contemporain. Il enseigne à l’Université d’Amiens. Il est l’un des spécialistes français les plus avertis de l’art d’aujourd’hui (esthétique, art vivant, architecture, art et politique).
Extrait
« Un art dit « contextuel » regroupe toutes les créations qui s’ancrent dans les circonstances et se révèlent soucieuses de « tisser avec » la réalité. Une réalité que l’artiste veut faire plus que représenter, ce qui l’amène à délaisser les formes classiques de représentation (peinture, sculpture, photographie ou vidéo, lorsqu’elles sont utilisées comme uniques formules d’exposition) pour leur préférer la mise en rapport directe et sans intermédiaire de l’œuvre et du réel. Pour l’artiste il s’agit bien de « tisser avec » le monde qui l’entoure, de même que les contextes tissent et retissent la réalité. Loin de n’être qu’une illustration et une mise en figure des choses, loin de ne parler que de lui-même dans une démarche tautologique, loin de faire de l’idéal sa religion, l’art s’incarne, enrichi au contact du monde tel qu’il va, nourri pour le pire ou le meilleur des circonstances qui font, défont, rendent palpable ou moins palpable l’histoire.[…] Ce souci de vigilance, on s’en doute, n’est pas de nature paranoïaque, au sens où l’artiste pourrait craindre d’être le jouet d’une situation. Une telle attention atteste plutôt d’une prise de position résolue. La réalité, dit l’artiste revenu de la tentation de l’idéal ou du formalisme, c’est aussi mon affaire »
in P. Ardenne, Un art contextuel, Flammarion, 2002, p. 17-18.
Artiste immergée au sein d’une organisation humaine, je choisirais de travailler sur les problématiques suivantes :
- L’accueil, l’interface de l’entreprise avec l’extérieur : clients, prestataires de services extérieurs, fournisseurs, candidats à l’embauche (travail à partir d’enquêtes anonymes et restitution sous forme de performance, de livre).
- Le bien-être, le confort sur le lieu de travail (installation participative, création d’un environnement sonore et d’un espace favorisant la détente et la récupération).
- La question du corps et de son engagement dans le travail que l’activité du salarié soit à dominante physique ou intellectuelle (travail à partir de schémas, d’articles scientifiques, de textes littéraires, d’extraits de films, d’images d’archives et de photographies prises dans l’entreprise d’immersion pour créer une somme visuelle évocatrice, édition d’un livre d’images).
- Le labeur, facteur d’utilité, de légitimité sociale (conférence-débat, multiplication de petits groupes de réflexion associant l’artiste, des salariés n’étant pas amenés à travailler ensemble habituellement, éventuellement un sociologue).
- Le recyclage des déchets papier récoltés dans l’entreprise (accumulation, transformation, sculpture).
- La transversalité entre services, la capacité à travailler, à inventer ensemble (organisation d’un voyage d’entreprise avec invention participative préalable du parcours et des étapes, intervention sur l’intranet).
- La connexion de l’entreprise au monde, mise en perspective de l’entreprise et de ses réseaux (par secteur d’activité, taille, inscription dans des démarches qualité soumises à des normes internationales, ancienneté, etc., visualisation sous forme graphique).
- Les standards, les normes, notamment iso 9001, 14000 et 26000 (travail sur le vocabulaire, la fabrication, l’histoire des normes, contribution, invention d’articles pour la norme 26000 en cours d’élaboration, restitution sous forme de film).