Le lieu de travail : 19 septembre 2008

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Le lieu de travail : 12 septembre 2008

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Pistes de travail : Catherine Gier

Artiste immergée au sein d’une organisation humaine, je choisirais de travailler sur les problématiques suivantes :

- L’accueil, l’interface de l’entreprise avec l’extérieur : clients, prestataires de services extérieurs, fournisseurs, candidats à l’embauche (travail à partir d’enquêtes anonymes et restitution sous forme de performance, de livre).
- Le bien-être, le confort sur le lieu de travail (installation participative, création d’un environnement sonore et d’un espace favorisant la détente et la récupération).
- La question du corps et de son engagement dans le travail que l’activité du salarié soit à dominante physique ou intellectuelle (travail à partir de schémas, d’articles scientifiques, de textes littéraires, d’extraits de films, d’images d’archives et de photographies prises dans l’entreprise d’immersion pour créer une somme visuelle évocatrice, édition d’un livre d’images).
- Le labeur, facteur d’utilité, de légitimité sociale (conférence-débat, multiplication de petits groupes de réflexion associant l’artiste, des salariés n’étant pas amenés à travailler ensemble habituellement, éventuellement un sociologue).
- Le recyclage des déchets papier récoltés dans l’entreprise (accumulation, transformation, sculpture).
- La transversalité entre services, la capacité à travailler, à inventer ensemble (organisation d’un voyage d’entreprise avec invention participative préalable du parcours et des étapes, intervention sur l’intranet).
- La connexion de l’entreprise au monde, mise en perspective de l’entreprise et de ses réseaux (par secteur d’activité, taille, inscription dans des démarches qualité soumises à des normes internationales, ancienneté, etc., visualisation sous forme graphique).
- Les standards, les normes, notamment iso 9001, 14000 et 26000 (travail sur le vocabulaire, la fabrication, l’histoire des normes, contribution, invention d’articles pour la norme 26000 en cours d’élaboration, restitution sous forme de film).

Pistes de travail : Stéphanie Leininger

- Créer des micro-événements dans des interstices de temps et d’espace qui correspondent à un entre deux qui est d’ordre collectif. Ainsi, imaginer des interventions pouvant apporter un espace d’évasion fugace entre les temps de travail, dans les espaces communs. Les couloirs, la zone machine à café, les espaces de repos, le hall d’entrée, l’ascenseur, le parking. De même que quelques courtes minutes de sommeil peuvent s’avérer réparatrices, les espaces de transition habités de micro-événements inattendus peuvent constituer un souffle d’imaginaire pour des organismes soumis à une activité continue et où l’attention est mobilisée en permanence dans un champ donné.
- Créations de textes à partir du vocabulaire actif dans l’entreprise et détournement de ce langage pour composer des formes nouvelles, ouvertes et insaisissables, affichage des objets langage ainsi créés.
- Affichages sous la forme d’annonces inventées comme un jeu autour d’une poétique d’objets trouvés en recherche de leurs propriétaires.
- Création d’un « bureau des projets fictifs inutiles et impossibles «. Ce bureau, lieu de travail de l’artiste peut prendre toutes les formes, il peut être mobile, éphémère et protéiforme.
Il est un laboratoire-atelier où l’artiste expérimente son environnement, joue et explore ses données contextuelles et les réinterprète selon des codes personnels et des processus créatifs à partager.
Cet atelier bureau deviendra au fur et à mesure de son occupation par l’artiste un espace collectif où chacun sera invité à participer, à apporter ses idées, ses échappées d’imaginaire, étincelles de méditations et autres espaces de liberté.
On pourra y ajouter ou enlever des images, idées, textes, objets, n’y rien faire, s’y reposer, y parler ou juste passer pour voir quelques indices d’une collection d’impossible et d’éphémère suspendu au fil du vide espace créateur.